Eolien en mer: un seul projet pour le département (Octobre 2010)

Publié le par Patrick GIRARD

Le Grenelle de l’environnement a fixé, en lien avec les engagements européens déterminés lors de la présidence française de l’Union, des objectifs à la fois ambitieux et réalistes en termes de production d’énergies renouvelables. Celle-ci doit représenter 23% de la consommation totale d’énergie en 2020. Si notre pays peut compter sur une production d’énergie d’origine nucléaire et donc non-productrice de gaz à effet de serre, le Grenelle vise la diversification des sources de production.

À ce titre, et dans notre département notamment, l’éolien, et plus particulièrement l’éolien en mer (offshore) a un rôle non-négligeable à jouer. Le Grenelle de l’environnement a d’ailleurs ciblé une production de 19 000 MW d’éolien terrestre et 6 000 MW d’éolien offshore.

Lors de la dernière session du Conseil général (fin juin 2010), les élus du Groupe Démocratie 44 ont tenu à rappeler :

- Qu’ils font de la lutte contre le changement climatique une priorité et qu’en conséquence ils intègrent les problématiques environnementales dans toutes leurs propositions et tous leurs projets ;

- Qu’ils partagent pleinement les objectifs européens et nationaux ;

- Que les collectivités locales doivent prendre une part active dans la déclinaison de ces engagements.

Ces trois préalables posés, le Groupe Démocratie 44 a proposé que le Conseil général de Loire- Atlantique, au lieu de se disperser, soutienne un seul projet, et ce en parfait accord avec l’État : le banc de Guérande. Ce site pourrait permettre l’implantation d’environ 70 à 80 éoliennes de 6 MW entre 12 et 20 kilomètres de la côte la plus proche. Ce sont ainsi 450 MW qui pourraient être produits avec un impact limité sur les paysages et sur les autres activités (pêche principalement mais également plaisance, transport de marchandises…).

Trouver un consensus local

Toutes les expériences d’éolien offshore, comme terrestre, tendent à prouver que la multiplication des projets sur un territoire restreint est contre-productive. À trop vouloir en faire, on inquiète, on suscite la contestation, et on aboutit la plupart du temps à l’abandon de tous les projets. Le banc de Guérande n’est pas un projet nouveau. Il est en partie accepté même si des questions subsistent.

Pour le Groupe Démocratie 44, il convient donc de poursuivre les études (notamment quant à la question du point de raccordement à terre) et d’entamer une véritable concertation avec les populations concernées, les pêcheurs professionnels… afin de lancer, si un consensus local est trouvé, la construction vers fin 2015 pour une mise en service en 2018. Les élus du Groupe Démocratie 44 ajoutent également qu’il y a ici un formidable gisement d’emplois ainsi qu’une possibilité pour les chantiers STX de Saint-Nazaire (ex chantiers navals) d’engager leur indispensable diversification d’activité. Le savoir-faire des chantiers pourrait très utilement être mis à profit pour développer ces nouvelles technologies.

Publié dans Tribune

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