la République est un bien précieux

Publié le par Philippe RENAUD


la République est un bien précieux par FrancoisFillon

 

François FILLON répond au groupe socialiste et rappelle que les torrents d’insultes qu'ils déversent, chaque jour, sur le Président de la République et sur la majorité, contribuent à créer dans notre pays un climat qui laisse penser que tout est possible dans la République y compris les votes les plus extrêmes, lors des questions au Gouvernement à l'Assemblée Nationale le mercredi 23 mars 2011.

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les députés,

Monsieur le député,

 

 

Dans l’histoire de notre pays, les partis extrémistes n’ont jamais été porteurs que de grandes désillusions et de graves souffrances pour les Français. J’ai toujours combattu le Front national et ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer d’avis. Mais, je veux vous dire que s’il y a une formation politique qui n’est pas qualifiée pour nous questionner sur notre attitude à l’égard de l’extrême droite, c’est vraiment le Parti socialiste.

 

Nous, nous n’avons jamais varié, depuis le début des années 80, quand le Front national s’est installé dans le paysage politique de notre pays alors même que vous dirigiez la France. 

Nous, nous ne lui avons jamais fait la courte échelle.

Nous, nous n’avons jamais fait entrer à l’Assemblée nationale 35 députés du Front national en changeant le mode de scrutin.

Nous, nous avons préféré, en 1998, perdre des régions plutôt que d’être l’otage du Front national. Cette année-là, deux hommes à la tête du RPR ont préféré leurs valeurs à une victoire électorale. Ils s’appelaient Philippe Séguin et Nicolas Sarkozy. 

Alors, aujourd’hui, vous vous érigez en professeur de vertu qui oublie leurs propres faiblesses.

 

Mais Mesdames et Messieurs les Députés du Parti socialiste, les torrents d’insultes que vous déversez, chaque jour, sur le Président de la République et sur la majorité, contribuent à créer dans notre pays un climat qui est un climat qui laisse penser que tout est possible dans la République y compris les votes les plus extrêmes. Et s’agissant des votes les plus extrêmes, pourquoi n’êtes vous pas aussi prompts à combattre le programme insensé de l’extrême gauche, qu’à faire en sorte de questionner l’UMP et le centre sur nos relations avec l’extrême droite.

 

Alors, Mesdames et Messieurs les députés, à l’occasion de ces élections cantonales, encore une fois, nous nous allons agir en fonction de notre conscience et conformément à nos valeurs. Mais, n’oubliez pas, vous aussi, que la République est un bien précieux et qu’il convient de ne pas l’abîmer.

Publié dans Tribune

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article